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L'Explorateur Moderne

Dimanche 17 novembre 2013 à 13:52

                Des chiens et des chats traversent le bas de ta fenêtre

Une gorgée abordée, une clope déclarée

Tu rentres, tu sors.

Tu tousses et te racles la gorge

Le temps d'une nouvelle clope est déjà arrivé

Assis-toi et croise les jambes

Avance, recule.

Ferme ton gilet, puis rouvre-le.

Les Beatles chantent la gloire de l'amour

Une hymne pour ton café matinal.

Zappe les stations de radio dans la voiture

Allume la lumière, ouvre le robinet d'eau

Entend la télé comme tu écouterais un prêtre en pleine méditation transcendantale.

Heureusement pour toi, tu t'en fou et ne piges que dal'.

Sois curieux, fouille dans les brocantes

Ecoute, le sexe opposé, tu n'en sortiras que plus paumé

Ecoute les veillards et leurs histoires démodées

Ecoute les bébés, sans logiques et innocents pour quelques riches années

N'oublie pas tes médoc'

N'oublie pas d'appeler le doc'

Envisage de penser à sortir tes poubelles

Achète du liquide vaisselle

Toi qui aimes la musique, pourquoi pas commencer à écouter du rap?

Apprends de nouveaux morceaux et joue-les à ton meilleur pote

Cherche des pti' boulots pour payer le loyer

Fais gaffe à ta bouffe

Ecris quand tu t'en sens capable

Ecris quand tu te sens coupable

Encore un texto, réponds avant qu'il ne se fane

Change ta sonnerie de portable, ca devient insupportable

Zappe encore de station de radio

Un bug sur ton ordinateur, une nouvelle journée commence

"your life is just a choice"

Dimanche 17 novembre 2013 à 13:45

 Je peins tranquillement chez moi.

Premier coups de peinture, je lève la tête.

Dehors une tempête se dessine à l'horizon. J'ose deviner que je ne suis plus le seul à étaler ma palette sur la toile.

Qui peint derrière mon dos? Je baisse la musique que déjà la pluie claque sur mes fenêtres, je n'en demandé pas tant. Et pourtant ce temps semble vouloir poser en modèle. Quelques éclairs flashent mon appartement. Les paparazzis du magazine Gaïa s'invitent le long de mes vitres.

Ne voulant me faire désirer plus longtemps par mademoiselle météo -on dit qu'elle a parfois mauvais caractère et un problème d'ego- je tourne mon pupitre afin que mes couleurs copient vulgairement les formes apparaissant dans le ciel s'assombrissant de plus en plus. Il sourit noir. L'obscurité soudaine devient presque oppressante. Je me sens alors dans l'obligation de capturer ce spectacle, les comédiens sont divins.

L'atmosphère est basse. La température se fait toute petite face au tonnerre qui gronde déjà au loin. Un problème se présente alors à moi, comment vais-je bien pouvoir reproduire ce coup de tonnerre? Une vibration sur mon poignet.

Je suis en examen, comme pour évaluer mon ressenti après une pièce de théâtre. La nature lance une interrogation surprise à tous ceux qui osent lever la tête. Elle pose un œil derrière moi comme pour rester vigilante à mes choix de nuances.

 

Le vert serait trop standard, et pour un orage, une seule couche ne suffirait pas. Je ferme alors les yeux sur mon choix. Après tout, dame nature a-t-elle eu le choix de colorer les éléments?

Le hasard fera l'affaire. Vu l'ampleur de la tempête qui s'approche de plus en plus de moi, comme un contremaître chrono en main, je ne dois pas faire dans le détail.

Une toile précoce, explosion sensorielle à retardement. C'est le mouvement qui compte. Ma main se met alors à trembler au rythme de l'averse s'acharnant contre ma vitre tandis qu'une curieuse symbiose s'installe entre peintures et formes. J'étale sans réfléchir. Art Brute. Les couleurs s'enchaînent et s'entassent les unes sur les autres, donnant naissance à d'autres variantes inattendues. Les pinceaux célestes me narguent en faisant craquer le ciel, je rivalise en giclant un rouge invisible. Les couleurs primaires sont complètement anéanties par les mélanges. Un dôme s'effondre sur mon toit. J'étale des coups secs. Changement de rythme. Les cieux gueulent dans un concert assourdissant. Ma toile prend du volume. Je dépasse et repasse. Les bourrasques font claquer tout ce qui trouve sur leurs chemins. Un cyclone de pigmentation déborde des quatre coins de mon tableau. Les teintes dégoulinent sur mon sol.

Soudain une éclaircie perce la voûte céleste, comme une apparition souhaitée depuis toujours. Un ange de la paix descend sous un astre lumineux. Rayon doré. Le calme se repose sur ses épaules. Je lève les yeux et la main vers ce nouvel invité.

« Rendez vos copies ».

J'observe l'acharnement dans lequel j'ai été pris. Un trait de folie s'éclaire à son tours. L'abstrait se concrétise par mon imaginaire; voici un sentiment d'oppression sublimé par la féerie de l'orage.

Le modèle quitte les lieux pour d'autres représentations.

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Dimanche 17 novembre 2013 à 13:42

 « A vos rimes Ô jeunes poètes, le vers que vous chercher vous attend de l'autre côté des songes, là où seule l'âme repose en paix. A vous de nous emmener dans cet havre armé de vos plus belles idées. Renversez le monde à votre guise et ne craignez aucun tabou. Après le coût du papier, de l'encre et de la sueur de votre vie, le voyage est gratuit. Qu'avez vous décidé de renverser? Nous sommes dans l'attente d'une respiration commune, alliant sublime et idéal. Nouveau regard pour une jolie péripétie. »

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Il est possible qu'en quelques mots une image jaillisse de derrière nos pupilles.

Je ne sais pas dessiner alors je me contente de cette technique ancestrale dont les enfants sont les professionnels. Qu'il est beau de voir les lettres se former d'elles-mêmes.

Un piano fait naufrage aux abords d'une île perdue. Trouverai-je une personne pour le réparer?

Près de cet endroit se trouve un arbre immense, ses branches sont des manches à guitare. Des milliers de cordes sonnent avec le vent. Elles sont comme des toiles d'araignées prisonnières de leurs extrémités. Au bas de cet arbre, des contre-basses forment un tronc solide et implacable, enraciner depuis des décennies dans une terre violette.

Un oiseau vient se poser, comme un chanteur d'opéra entrerai sur scène sous les applaudissements du public.

Dimanche 17 novembre 2013 à 13:27


Vivre à travers les voyages, comme une quête confrontant étroitement le destin et l'éternité. Le présent ne s'écrit pas, il réside partout et nulle part à la fois/foi.

En cet instant la phrase préserve ses aléas, ses suspens. Personne ne lisant un roman ne sait quel dénouement achèvera sa curiosité propre.
Lire à en être possédé. Il existe donc un état dans lequel notre esprit se laisse absorbé. L'Amour. Et si nous inscrivions chacun une description d'une atmosphère, d'un parfum, d'une couleur? Quelque chose de non physique devient poétique, comme la vague d'un son.
Le musicien s'adonne et s'abandonne aux désirs du sens de l'ouïe. Certains y voient une raison d'être. D'autres privilégient d'autres sens.

EXALTATION.

Vie est survie. Elle est projet. Elle est rêve.
Tant de philosophies, tant de politiques, tant de médias, tant de messages, tant d'icônes, tant de courants artistiques, tant de théories scientifiques, tant d'inventions, tant d'espoir.
Les discours ont déjà faits de grands hommes, et des martyrs. C'est la lutte éternelle vers l'entente.

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Le marionnettiste est au-delà du monde.
Derrière ses ficelles c'est tout un peuple qu'il inonde d'illusions. Pluie diluvienne. Au delà de sa propre volonté les poupées décident d'une réalité encore plus désenchanté. Le public est là, subjectif face aux débats. Rien à craindre si ce n'est le nouvel ébat.
Alors les mouvements vacillent et les enfants crient au guignol volant. Un joker abattu en pleine caresse.
L'exaltation est à son comble. La force est un outil qui porte bien loin celui qui l'a porte, parfois jusqu'à l'oublie des cris perdus.
Une volonté divine invite le spectateur à mourir sous les éclats de joie.
L'architecte du théâtre est un homme à fort caractère, parait-il aux dernière rumeurs.

Et si nous réinventions le secret. Encore faudrait-il le déceler une première fois. Décréter une loi qui appréhenderait les mœurs. Meurs meurs Ô Mensonge. Mens et songe aux dernières nouvelles. Éclate la télé en mille et une histoires afin d'obtenir une nouvelle machine démoniaque, peut-être une radio à dénicher les opinions. Remonte le temps le temps d'un dernier soupir et vacille comme le premier né se prenant une claque en pleine gueule. Réponds à ton père en lui renversant son verre de sky.
Un petit pas pour toi et un grand pour celui de ta volonté.

 

Un fusil au pied de Stalingrad. Une mer de sang à boire cul-sec. Un destin destructeur pour emmener la folie dans tes pas. Passionné par la mort d'âmes massives. Une dame aussi chers que cet apesanteur qui t'a mené là depuis tes un an et demi. Mi-temps, pause.

Dimanche 17 novembre 2013 à 13:09


Une pièce dans le jukebox.

La piste est partie et une foule se déambule dans un rythme commun. Un amas de corps perdus mouvant dans un de ces tempo modernes, ne comprenant aucune parole si ce ne sont les beats d'une basse perdue. Seul le son donne le sens du mouvement. Les robots sont bien huilés, les mécanismes se développent comme par automatisme. Les systèmes se rapprochent plus ou moins volontairement, les lois de l'attraction physique sont de rigueurs en ce soir de printemps. 

 

« A ma mort je souhaite léguer mon corps à la science fiction », disait Steven Wright.

 

Bref constat de cette soirée: verre de rhum main gauche, une blonde main droite. A moi de valser maintenant. L'alcool est la vaseline de toutes les conversations. J'observe ces silhouettes se dessinant devant moi comme un vieux clip raté en caméra embarquée. Projet Blair Witch en boîte de nuit.

 

Bienvenue dans la savane. Les prédateurs patientent tranquillement en observant discrètement leurs proies. Autant les fauves se camouflent à travers les arbustes en guise de cachette avant le grand carnage, ici ces jeunes lionceaux en quête de chaires étrangères sont accoudés au bar, ronronnant tranquillement en meute avant de rugir face aux gazelles aveugles. Un plateau repas trié sur le volet, copieux et à volonté. Flunch n'a plus qu'à se rhabiller.

Une fois mes mains déshabillées, je prends part à ce bal. Abandon total de contrôle. Les bustes s'agitent sous les flashs des stroboscopes. Je ne sais pas si j'ai la migraine ou si c'est l'ambiance qui flirt avec ma tête. Les corps ralentissent, une onde de glisses sensuelles prend le dessus. Les pantins sont contrôlés par une vague transcendante, nul ne connait le marionnettiste masqué, le DJ porte des lunettes de soleil. L'orgie se plaît dans un groupe tiré par des ficelles venues des quatre coins de la pièce. La fascination est à son comble.


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Tu étais là.

Parmi les autres

La tête de la masse

Comme jaillissante, la tête basse

C'est là que je t'ai vu pour la première fois

Tu étais nulle part, comme tout le monde.

Puis l'envie.

Cette envie avide de curiosité: percer ta personnalité.

Un soir d'octobre,

Une soirée très sobre.

Il paraît qu'il pleuvait ce jour là.

Je ne m'en souviens pas.

Mais tu étais là.



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