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L'Explorateur Moderne

Mercredi 28 octobre 2015 à 18:01

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Là où les idées se démêlent, où les cascades abandonnent l'esprit du voyageur à un silence méditatif. C'est dans cet instant que la perplexité de l'Homme a choisi de baisser son voile de pudeur.

Se sentir petit. Admirer respectueusement les sommets de bois au plus haut de soi.

Du sol de la Terre jaillira la bonté de celui qui se courbera par sa curiosité propre.

Les sens du promeneur se voient au repos lors d'une ballade en forêt, à l'image d'un retour chez soi. Quelques pensées, quelques souvenirs. Tout autour de lui n'est que source d'éveil vers l'émerveillement.


Dans une société idéale, nous nous exercerions à pousser nos esprits vers la communion. Un horizon pacifiste et naturel amené grâce aux bienfaits des arts et aux échanges philosophiques interprétant nos visions du monde.




Comme le guitariste rejoindrait le battement incessant orchestré par la planète elle-même, le rythme de notre existence croîtrait à travers toutes les surfaces du globe bleu. Sous une onde de bonne volonté contagieuse, les espèces évolueraient en harmonie constante, chacun ajoutant sa note personnelle dans cette élan ultime sans ligne de fin. Oubliant ses vices pour se condamner aux consternations des plus pures intentions qu'il soit, chaque être alternerait ses propres sens afin d'ajouter sa justesse originale dans l'ivresse partagée. Les basses des montagnes gronderaient jusqu'aux racines des plus innocentes créatures invitées dans cette danse créative.

Les octaves parcourraient ainsi les ruisseaux pour se répandre à travers les mers et convertir les océans les plus coriaces. Des vagues immenses ne connaîtraient aucune limite en se propageant jusqu'aux cimes des arbres vibrant à la manière des hauts-bois. S'engouffrant ensuite dans les gorges garnies des galeries souterraines les plus enfouies, les mélodies pulvériseraient l'immobilité du granite jusqu'au noyau flamboyant de notre globe pour rejaillir en fusant nos roches et s’extrader le long des tunnels volcaniques enflammés du rock. L'amas du tonnerre de notes foudroierait le ciel jusqu'à englober toute l'atmosphère habitée de la Planète en trans'.


En cet unique orchestre unit, nous irions jusqu'à emmener votre vaisseau mère acoustique vers une tournée infinie qui retentirait à travers les courroies de l'Univers.   


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Vendredi 10 avril 2015 à 14:09

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Un Placebo pour illusionner le monde. Le miroir céleste renvoie l'humeur des vivants au fond d'eux-mêmes.

 

Tu ne mérites pas toujours ce qu'il t'arrive, mais il te restera toujours un semblant d'esprit cohérent te permettant de survivre ici bas, de relativiser dans la douleur traversée. Les autres t'entourant sont fondamentales. Grâce à eux tu peux t'évaluer et « t'évoluer ».


Il y a eu un rêve où les êtres vivaient tous en harmonie. Tout n'était qu'un, les libertés invitant à la diversité. Mais pourquoi ces vices au fond de nous? Pourquoi les maladies? Tous ces sentiments écorchant notre existence? Si la nature a posé ces obstacles au Bonheur, a t-elle eu une raison?

Peut-être qu'autrement nous n'aurions pas choisi l'union mais l'indépendance. Vivre dans un déni de chacun nous aurez évité de vivre. Et puis, c'est à travers les sentiments de malheur que l'on peut ressentir qu'il y a de la lumière, si bien cachée soit-elle.

 

Si l'Homme n'avait pas d'Humanité?

Nous serions animaux, esprits sans raison.


 

« Le Paradis est pavé de bonnes intentions ».


 

Qu'attend t-on de moi? Quelqu'un demande t-il seulement quelque chose?

 

Comme un élève travaille pour apprendre, il souhaite être un jour évalué. A qui rendrai-je la copie de ma vie?


Vivre l'instant d'une photographie.

L'écho du comédien retenti dans la vallée vide des espoirs. Là où tous les plus beaux discours, messages, œuvres de l'Humanité sont entreposés.

Le souffle de la vallée inspiratrice émisse les frissons dans l'oreille de l'attentif. Une graine dans un souffle.

 

« Like a Whisper »


Mais cet écho s'évanouit dans l'espace et ne reste bientôt qu'un lointain souvenir. A nous de raviver la flamme, chacun amenant sa propre braise, à nous de hurler une nouvelle fois, pour reprendre l'hymne de la conscience générale, comme un coureur passerait le témoin à son coéquipier.

Un feu bienveillant appelant à se répandre à travers chacun. Personne ne devrait combattre notre incendie commun qui brûle à l'intérieur de nos âmes. C'est lui qui nous uni et nous apaise.

 

Sharing fire under the waterfall.

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Jeudi 30 octobre 2014 à 22:49

 Je vérifiais mon oeil. Fréquentait-il toujours ce monde aux beaux regards? J'aperçu mes pupilles dans le reflet du miroir, elles rayonnaient toujours autant qu'au premier réveil, celui de longue date. A ma surprise, j'inspectais leurs clignements et jugeaient les ombres et les lumières qui sillonnaient les objets à travers l'espace de mon appartement. L'inventaire des battements de paupières me révéla une richesse incroyable. Je contemplais mes vieilles rencontres et revoyais ces visions d'antan.

Ce jour là je suis sorti consulté mon quotidien, il avait pris soudainement quelques rides. Les découvertes furent immenses au rythme des fréquences que je perçais. J'inspectais mes semblables et me demandais si à travers le globe d'autres personnes étudiaient ou examinaient avec autant de questionnements que moi. Portaient-ils également une attention particulière à repérer les touches d'originalité qu'apportaient les aléas de la diversité au bas de cette rue?

Je jugeais bon de percevoir. Simplement regarder. Entrevoir les cils de la Vérité nue. J'assistais en toute discrétion à ces réunions toutes basses qu'entretiennent en secret nos yeux. Les inconnus conversent plus qu'on ne le pense. Et moi j'y pensais, je zieutais mes pensées.


Puis un bruit. Celui du silence caché. Quand ces passants accompagnèrent mes pas, j'exigeais comme un rythme, une cadence, à percevoir. Un, deux, trois, un, deux, trois. J'entendais avec une certaine admiration les respirations dans le métro, les chansons émanant des oreilles de ces contemporains, tous ignorant de mes songes, du moins je le croyais. Les vagues de sons s'entrechoquaient parfois violemment contre les parois, à faire vibrer quelques murs. Des ondes continues en guise d'ambiance fil rouge dans la cité moderne. Je discernais les bribes d'échanges et parfois imaginais leurs contextes. Je désirais y mêler un point de vue, mais possédais toujours la sourde oreille. Je continuais seul, avec moi-même. J'écoutais les pensées. 

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Mercredi 8 octobre 2014 à 18:09

 

Où se défile cette gorgée de café qui s'effondre au fin fond de ma gorge? Quelqu'un peut-il seulement retracer le parcours de cette cascade qui s'écoule en moi? La route de la digestion ne possède pas de lampadaire, il est difficile d'y suivre un taxi noir ou sucré.

 

La Justice Tise.

Reste l’adrénaline des démineurs. Un mineur de perdu au fond du trou, un majeur levé par l'injustice. D'ailleurs, cette grande dame brandissant sa balance n'a pas d’œil, et ses mains sont prises par les courroies d'un temps défilant trop vite à ses yeux. La Justice se met des mines un soir sur deux et conduit les droits à l'état d'ivresse. Elle grille les feux rouges de la tentation pour les amener à des sens interdits de ressentir. Une liberté invitée à se taire à la barre.

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La voix de l'élève se lève et sur ses lèvres c'est le jour qui s'élève.

 

Il raconte que le vent va, vient et virevolte, via les vaisseaux violents de l'immobilité. Une averse de soi conversant face aux pensées abjectes qui ne cessent de venir. Comme devenir statue. Situer la mort d'un moment pour tuer le temps des tords et des tourments. Détournement des tours de passe-passe, des mensonges à deux balles. Tu mens tu songes tu piges que dalle. Un recto-verso de voltige transcendantale. De droite à gauche, le cerveau joue au ping pong avec mon âme comme seul arbitre. Le match est nul, fier d'une rencontre avec le troisième titre.

L'anesthésiste hésite. Et si le son du silence persiste, c'est tout un être qui se désiste. Existe si et seulement si la décision de la conscience brouille les pistes. Ces courroies tordues qui maintiennent l'homme endormi. Des mains le tiennent et l'accompagnent soigneusement dans l'oublie où l'on le lie avec la promesse d'un rêve embelli. Paresse et ivresse sont les meilleurs amis de l'insomnie.



Voir les lettres défiler m'envoient dans un état de création pure. Une inscription gratuite. Des phrases qui se suivent avec plus ou moins de sens. Qu'importe... Les seigneurs saignent à l'heure de la création. Un don du son pour un gène de plus transfusé à la vie. Le cycle ne se termine jamais, il grandit de plus en plus, regardant parfois ses êtres s'épuiser. Le chemin est pourvu d'obstacles que les présents du contemporain ne peuvent que contempler. Un temple dédié aux splendeurs d'un recoin de la galaxie.

 

Les phrases sont-elles déjà toutes écrites? Peut-on encore créer une nouvelle aire musicale? Les scénarios se répètent parfois malgré leurs convictions.

Mercredi 1er octobre 2014 à 23:56

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Un hurlement. Le tiens. Puis la chaleur. Le floue. L'inconscience est ta meilleure amie. 

D'autres bruits. Des bercements. Des caresses sur ton corps. Tu goûtes. Tu te sens plonger dans l'eau.
L'éveil ouvre tes yeux. Tu tentes de prononcer ce que tu entends autours de toi. C'est dur. Tellement de couleurs. Et ces bruits incessant, ils proviennent de partout. Des goûts et des parfums, tu les retiens malgré toi.

Zéro, c'est ton âge.
Une tête. Un nombril. Un sexe. Un nez.
Deux mains. Deux pieds. Deux yeux. Deux narines. Deux fesses. Deux jambes.
Trois. Papa, Maman et toi.
Quatre Saisons. Quatre éléments.
Cinq doigts. 10 doigts. 10 orteils.

Qui? Quoi? Comment? Combien?
Pourquoi?

Question et Réponse.
C'est Bien. C'est Mal.
Bonheur et Malheur.
Le jour et la nuit.
Amour et haine.

Le cycle de la vie t'invite dans sa danse à donner le tournis. Une dame te tend la main. Elle plante des graines au creux de ta tête. Tes cheveux poussent et tes idées s'en suivent. Tu apprends à lire et à compter. Des chiffres et des lettres. Des lignes et des couleurs.
Tu crées, tu donnes. Tu dessines, tu sculptes, tu écris, tu joues.
Tu goûtes, tu reçois. Tu lies, tu écoutes, tu apprends.
Des rires et des larmes.
La conscience commence à chanter un joyeux vacarme en toi.

Une famille. Des amis. Un ami, une amie.
« Humain ». Un nom, ton Nom. Une identité que tu arroseras en même temps que les graines dans ta tête. Un jardin secret à préserver avec précaution. Tu es le jardinier de tes idées d'enfance, tes ambitions sont saines. Tu rêves et cauchemardes. Optes rapidement pour les rêves. C'est plus agréable.
Tu as une maison. Puis plusieurs bâtisses.

École primaire. Tes parents te conduisent chaque matin.
Cette fille au premier rang te tend la main. Tu souris.

Addition, multiplication. Tu grandis positif croissant.
Puis viennent division et soustraction, c'est le négatif décroissant.
Histoire, géographie, éducation civique. Tu regardes de loin d'où tu viens.
Le monde des hommes habite plusieurs civilisations, plusieurs cultures, plusieurs religions.

Les choix.
Tes parents t'offrent une carte vide et un crayon. A toi de tracer ta propre route. Celle qui te mènera au plus proche de ta représentation du Bonheur.

Pour l'instant tu dessines une maison, avec tes parents, des oiseaux en « V » et une pelouse frôlant le toit de ta chaumière.

Ton âge comporte dorénavant deux chiffres. Tu découvres un autre monde.
Après l'enfance, place à l'adolescence.

Ton visages puis le reste du corps commencent à évoluer. Bienvenue dans l'air de la puberté.
Tu cries à l'injustice, t'impose un style. Coupe de cheveux et fringues à ta mode. « L'âge bête » selon les adultes. Tu te sens incompris. Tu gueules plus haut que les autres. C'est l'affirmation de ta personnalité qui jaillit. Un rebelle qui écoute sa propre musique et non plus celle de ses parents. Fini la variété débile, tu veux du rock indépendant. Chacun ses groupes. Chacun ses styles.

Tu vas au collège seul. A pieds.
Tu crées ta première organisation, tu entretiens tes connaissances, les approfondis, débutes le travail personnel. Mais dans ta tête et celle de tes potes reposent une autre priorité: les filles.

Tu comprends ce que tes parents ressentent en se voyant tous les jours.
Ton regard balaye alors toutes les rues. Tu te ballades en bande après les cours.
Ainsi tu découvres la perversion et l'orgasme. Le monde du sexe t'obsède, comment pouvais-tu ignorer tant de chose?

Tu crois être amoureux pour la première fois de ta vie. Tu écris son nom sur ta carte, pensant ne jamais l'effacer. Tu adores rigoler avec elle, te balader dans les parcs après les cours, mais ce que tu préfères, c'est l'embrasser.
Et tu souffres pour la première fois. Puis tu en rigoles. Puis tu retombes amoureux. Puis tu souffres encore. Puis tu en rigoles, puis tu t'en fou.
Autours de toi tu observes des rites curieux. Quelques premières bagarres.

Tu dors de plus en plus et ne parle plus à tes parents. Eux non plus ne se parlent plus.
Tu connais alors, une nouvelle maison. Un nouveau papa et une nouvelle maman.
Sur ta carte tu ne sais plus quelle personne choisir.
Tu optes alors pour la case « potes » et entame les conneries.
Tu souhaites la bienvenue au lycée et salues le côté obscure de la vie.
Les cours ne sont plus ta priorité, bien que ton avenir professionnel s'approche de plus en plus, comme une bombe à retardement.

Alcools, cigarettes et drogues s'invitent aux soirées. Revisite de tes priorités. Tu vis de plus en plus pour le week-end. Tu changes encore de look. Tu veux plaire et t'oublie parfois dans le paraître et le regard de l'autre. Être ou paraître, telle est ta question. Tu remets très vite cela à plus tard, beaucoup plus tard.

Soirées s'écoulant jusqu'au lendemain. Alcool coulant dans tes veines. Ton esprit glisse ailleurs et ton corps tente de le suivre tant bien que mal. Tu découvres les sensations d'euphorie, d'absence et de plénitude. L'effraction pointe le bout de son nez. Il parfois faut tomber pour comprendre.



Puis les examens, puis les concours.
Tu vas à l'université dans ta propre voiture.
Ta carte prend des allures d'œuvres artistiques, tu en découpes un bout pour t'en faire un stick.
Nouvelle indépendance, nouveaux lieux.
Tu vogues entre chez toi et chez eux.
Ta famille se resserre, tu découvres tes vrais amis.
Leurs noms s'inscrivent naturellement sur ta carte de vie.
A toi de faire tes courses, tes repas, ton ménage.
Puis vient la fille. Celle qui emménage.
Deux brosses à dents sur l'évier.

Des diplômes proposent une nouvelle gamme de couleurs pour ta carte.
Métro, boulot, dodo.
Tu commences à moins voir tes amis.
Métro, boulot, dodo.
Tu commences à voir de plus en plus tes collègues.
Bienvenue dans la vie active.

Contraventions, impôts.
Carte du parti politique ou de syndiqué.
Quelques sorties au cinéma ou au théâtre.

Ta femme a le ventre rond. Prête à donner un coup de feutre immense sur ta carte de vie.
Elle accouche d'un nouveau monde, celui d'une part de toi. Tu as un fils qui te ressemble.

Couches, jouets et responsabilités.
Tu conduis ton fils à l'école.
Comme une impression de déjà vu.
Tu ne grandi plus qu'à travers les yeux de ton enfant, oubliant les rides qui se dessinent au passage d'années en années sur ton visage.

Tu ne vas plus au travail, c'est ton fils qui te conduit en sortie.
Tu tiens la femme de ta chers et tendre et feuillette les photos d'antant.
Tu rencontres pour la première fois ta belle-fille, et c'est vrai qu'elle est belle.
Tout ce que tu espères, c'est voir ta famille le dimanche.
La routine roule mais ton corps te fait mal.
Tu regrettes alors tes substances avalées le long de cette vie.
Vieil homme te voici le doyen d'une table bien remplie.
Les sourires sont là, tu racontes comment c'était autrefois.

A peine le temps d'embrasser cette femme pour la dernière fois que tu jettes un dernier regard sur cette carte qui t'a pris le temps d'une existence, hélas tu n'as plus d'encre ni d'espace.
Alors ton petit fils reçoit de son grand-père un dernier cadeau: une feuille de papier, et des crayons de couleurs.

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