Une sensation d'égorgement silencieux prend le dessus sur l'amoureux anonyme. Souvent grand cinéaste, les films se déroulent malgré lui. Spectateur impuissant d'une scène paraissant anodine pour d'autres que lui. Seulement c'est un mélange de tristesse et de rage qui ronge l'intérieur du désillusionné.
Alors vient la clope, puis le verre, puis les verres, puis la connerie, puis les conneries. L'exutoire de l'homme persiste dans le silence interne ou la violence externe. Seule l'expérience lui permet de relativiser, le soutien d'une main posé sur l'épaule et les mots bienveillants font atterrir ce pauvre égaré, trop absorbé par l'autre qu'il s'en oublie lui-même.
Les relations humaines ne sont pas mathématiques, la logique sentimentale nous est propre et malléable.