Il y a cet instant pourtant banal, où je voudrais qu'elle soit là.
Explorer
L'Explorateur Moderne
Mardi 30 septembre 2014 à 19:40
Dimanche 21 septembre 2014 à 20:49
Dans sa course il a vu des montagnes se courber et des lacs se renverser, mais il continue son chemin. Les rides des vieillards lui font signes de promesses, tandis que les rires enfantins résonnent en échos quelque part dans ses souvenirs. Il en est là.
Il est né Homme et poursuit sa route à travers les richesses d'une Nature bienveillante. Mais il persiste également un fasse cachée à la Lune, tout comme il faut de la pluie et du soleil pour que la fleur pousse, il arrive qu'il traîne des pieds, subisse ses propres ambitions. Le ballon s'envole et n'atterrira qu'une fois explosé.
Avancer pour grandir. Se baisser pour comprendre. S’asseoir pour admirer. Sauter pour se réveiller. S'allonger se retrouver. Sentir pour ressentir. Partir pour avancer.
Il poursuit sa route tant il l'aime, l'addiction à la vie est une bonne maladie.
Samedi 20 septembre 2014 à 18:31
Vertigineuse vertu que celle du voltige intégrale.
Puis l’œil entrouvert, la masse de son corps aplatie et ne faisant plus qu'un avec un sol insaisissable, la vue se trouble. Quelques mirages d'espérances, un soupir et le retour à l'état d'homme. Il vient de ressusciter. Abattu et sans la moindre mouvance, il ressent ce sourire à lui-même qui lui traverse l'esprit. Cette sensation d'accomplissement et d'union avec ce qui l'entoure. La beauté dans son geste est alors de croire.
Vendredi 4 juillet 2014 à 7:50
Chaque soir il fermait précieusement ses yeux dans un soupir d'espoir. A travers ses songes il réalisait des histoires fabuleuses, mais cet « ailleurs » n'était qu'éphémère et sa mélancolie réapparaissait à l'instant où ses pupilles reflétaient de nouveau le jour.
Alors il prit ses réalités avec lui; ses goûts, ses odeurs, ses sensations de chaleur; et les déposa soigneusement sous la terre, près d'un arbre aux racines resplendissantes, à la manière d'un enfant qui enterrait ses premiers jouets. Ses plus beaux souvenirs et ses émotions les plus sincères, il les grava sous l'écorce de cette splendeur majestueuse. Puis il s'assit. Il attendit. Le soleil caressa le tronc de ses rayons pour redescendre sur le visage de l'homme. Il fût alors ébloui d'un bonheur immense.
Puis ses pieds commencèrent à s'immobiliser entre la terre et le ciel. L'homme ne voulait plus bouger.
Il resta là pendant plus d'un siècle, sa peau devenant bois. Il grandi sans même s'en rendre compte en gardant ce qu'il avait de plus précieux avec lui. Ses racines poussaient depuis ses plaisirs, toujours en leur donnant plus d'ampleur.
Dans son dernier souffle il esquissa un regard de satisfaction, comme ces rictus qui vous trahissent aux bords des lèvres. Sa pupille s'éclaircie et il déclara dans un murmure: « J'y suis ».
Lundi 14 avril 2014 à 17:21
"Un don du son pour un gène de plus transfusé à la vie."