Quand l'immobilité refait surface, quand la Terre semble se limiter au cours de l'eau. C'est le calme qui plane. Les détails sont les rois. Les paysans cultivent avec soin.

Chaque brin d'herbe a son mot à dire au fond du jardin, comme les bulles remontant les plus vastes océans. Un grain de sable se dénombre et, rien que pour cela, le temps mérite sa perception.

Heureux l'éveillé à l'esprit simple. Marcher au tempo, savourer le silence des mélodies, observer les tuiles des maisons et redessiner les nébuleuses du ciel.

 

L'impatience c'est la violence de l'eau qui creuse la roche, les voitures qui klaxonnent en polluant les oreilles des sensibles. Les confrontations quotidiennes des nerfs d'aciers contre les mollusques.

C'est un aquarium d'air pur, l'esprit du courant d'air, l'artiste qui inspire de grandes bouffées, le trompettiste qui retient son souffle, une respiration ordonnée par l'extérieur. Respirer avec les yeux, les oreilles, le nez, la tête, puis tout le reste du corps.

C'est la détente et la concentration qui s'embrassent pendant des nuits et des nuits, en se foutant pas mal des timides suppositions.

 

Tout s'écrit, toutes les couleurs peuvent être belles.

Le temps a créé les conjugaisons qu'apprennent les générations d'enfants. La création déboule et rend maboule. La boule roule selon la pente, que ce soit l'escargot, le faucon, le dauphin ou la salle d'attente.

Réussir à savourer les battements d'une mélodie c'est grandir innocemment à travers les sagesses.

« Le présent dure 6 secondes. »

http://explorer.cowblog.fr/images/theVirtueofPatiencebyabsinthFenix.jpg