Je ne voyais plus que des ombres voguer devant moi.

Des enfants poussant des vieillards en brouette. Il n'y avait plus d'ordre social. Une anarchie modeste était agréablement tombée, tout en douceur sur la scène de ma vie. C'était pour les artistes le temps de s'exprimer enfin. Chaque être humain ressortait son plus beau don au grand jour. Il n'existait plus de prison ni d'asile de fous. Tout était synonyme de Liberté. Plus aucune guerre ni aucun sacrifice inutile. Le monde tournait et les hommes soufflaient dans le sens du vent.

Chacun trouvait sa place, tout était haut en couleurs, de la musique à chaque coin de rue.

Les ailes des oiseaux symbolisaient la mascotte du quotidien de cette vie. La beauté appelait la beauté et ceci dans le cercle le plus vertueux que l'Histoire de l'Homme n'ai jamais habitée.

Les merveilles s'émerveillaient. La valse des voisins était déclarée. Se balader dans la rue c'était danser avec les inconnus, comme dans ces comédies musicales les plus kitchs du monde.

Il n'y avait plus aucune crainte, la béatitude touchait à son comble. Les contemporains ne comptaient plus les jours, ils les savouraient. Chacun se mettait sur son 31 ou se vêtaient des tenues les plus zens qu'ils puissent porter. L'œil de la mode battait des cils. La permission d'un monde entièrement affranchi de ses lourdes responsabilités semblait presque irréelle.

Les savant débattaient pour trouver le plus beau nom à la période vécue. Ce n'était plus les "30 Glorieuses", mais "L'infinie Liberté".

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