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L'Explorateur Moderne

Samedi 26 octobre 2013 à 15:35

 Écrire procure la liberté des dieux, une création sans la moindre crainte de l'encre écoulée.

Parler des détails en silence, violer des pages vierges pour leurs imposer des directions.

Mon stylo peut sembler souple et inoffensif, mais c'est un réel pouvoir qu'il porte et transporte au fur et à lecture des lignes.

C'est lui qui donne l'espace au vide et le sens au temps. Il métamorphose les métaphores et dévore les âmes des plus sensibles d'entre nous.

 

« Parle à toi-même et ferme-la: pense . »

 

Tous les instants sont saisis et se ressaisissent. Tous les maux sont revus et corrigés en mots.

C'est l'instrument qui accorde les arts et les rassemble dans des meetings spectaculaires.

C'est lui qui dirige les peuples et ordonne les logiques.

C'est la beauté de la beauté, l'excitation de l'excitation, l'Être de l'Être, c'est écrire une pensée sincère.

L'inspiration devient respiration. Le nouveau souffle d'un crayon nais. La liberté danse sur la page blanche.

Le stylo redessine la surface du monde parfois sans qu'on s'en aperçoive. C'est un précieux allié comme unique arme blanche face aux milliers de destins croisés ces dernières semaines.

 

L'écriture accomplie l'irréel, comme une déjection cérébrale. La reine de la nuit traverse les tabous et laisse les suspens mener leurs bien jusqu'au comble de l'émotion.

Elle mène l'âme vers une pensée à immortaliser à jamais dans son intime secret. Une confession entre papier et encre.

 

Parfois elle prend son congé pour se dorer à la plage.

 

L'arbre dispose de toutes ses feuilles au petit matin. L'homme en prend soigneusement racine. Quelques poètes s'improvisent jardiniers pour cueillir dans ce parc aux lettres qui n'appartient qu'à eux. La plante des rimes préserve ses secrets pour sa culture sacrée. Chaque mot est une pelleté supplémentaire, il faut des efforts pour creuser à travers les fins fonds abysses de cette connaissance. Croque la pomme et tais-toi.

 

Écrire une page par jour comme pour seul traitement face à la schizophrénie des esprits.

Écrire, comme si cela posait une différence, une convalescence par les mots.

Écrire non pas par obligation mais par libération.

Écrire pour ne rien dire, puis feuilleter ses souvenirs.

L'encre qui coule est signe de bonne inspiration, même si parfois je saigne noir.

 

Elle est une des grandes raisons pour laquelle je vis. Elle me stimule au plus profond de moi-même, comme un piano auquel on ne pourrait qu'inscrire des goûts orgasmiques.

Change de feutre comme tu changes d'avis. La page retournée est comme une réflexion de plus à ajouter à mon palmarès. Traitons la poésie de tous les noms, cela ne fera que lui plaire davantage.

Une tâche d'encre en plein milieu d'un texte. A vous de deviner la partie cachée.

 

Tant qu'il y a de l'écrit il y a de l'espoir. Conjuguons les hommes!

 

 

 

« La page est pleine, merci de votre passage »

Samedi 26 octobre 2013 à 15:33

 Voyager de l'autre côté des paupières. Le plus profond et lointain des voyages. Une destination au ticket aller-simple et au moindre prix.

Sortir, s'évader, s'enfuir, sans même bouger son corps.
Deviner ce qu'il se trame en ce moment sur la Lune et pourquoi pas au-delà.

 

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C'est la recherche de l'éveillé.

Écouter les silences.

Voir les invisibles.

Goûter l'air.

Sentir le vide.

Ne plus toucher pendant un instant: se fondre en soi comme une noix enrobée de chocolat. Besoin d'un café.

 

Ressens cet air, il n'attend plus que ton visage pour y venir murmurer ses secrets.

 

Je dessine avec précaution une carte de mon esprit afin de voir virevolter ma galère des sens de droite à gauche. La liberté comme seule direction. Un plat savoureux croqué en plein cœur.

Voici un nouveau vertige pour le funambule. Le saut sans élastique peut s'élancer dans un abandon total à toute rationalité.

 

 

L'or bleu est un avenir de promesses. Je prends une dernière photo du port qui m'a porté jusqu'à cet instant incertain. L'aventure est un phénomène que l'on ne peut décliner qu'uniquement si on l'a vit.

L'ancre est levée. Esclave du vent, le navire s'élance dans l'Océan des larmes. L'équipage siffle le son du silence pour laisser place aux rivages sans âges.

Les songes des marins ne forment plus qu'un face au trésor qui se déploie devant eux. La nature scintillante de toute sa beauté. Chaque image est un diamant sans nom, aussi précieux que la plus intime des émotions. Un cap sur l'eldorado des souvenirs.

 

Seul capitaine à la barre, je m'oriente vers les quatre saisons des poèmes, avançant à la puissance des quatrains et des alexandrins de mes semblables.

Encore une nouvelle vague vers l'Ailleurs.

La planète bleue ne se nourrie désormais plus que des plus belles sensations qu'offrent le monde et je vole au-dessus de l'or azur. Un saphir sous ma coque.

Voici une virée pour le paradis, un verre trinqué à la bonne santé de l'enfer.

L'univers n'a comme limite que notre imaginaire alors je les repousse avec joie et ambition. Le spectacle commence en noir et blanc et fini sous un tonnerre d'applaudissements aux couleurs psychédéliques. Le navire décolle de plus en plus. Les sens trouvent alors un nouveau sens à leur essence.

Une harmonie vogue paisiblement à destination du 7ème étage de l'hôtel Nirvana. L'impact promet d'être unique. Une Atlantide céleste attend le vaisseau en bon port.

 

Au large on aperçoit un village lointain nommé « promesse ». Les cheminées dégagent une fumée violette.

Il est minuit, le nouvel éclat commence déjà.

 

Je partage l'horizon avec mes matelots qui m'ont accompagné depuis le début de ma vie et observe leurs yeux aux regards différents. Ils semblent se sublimer de flots en flots face à cette existence. Les conversations prennent alors des formes philosophiques pour des soirées uniques.

 

Je poursuis ma route à pleine vitesse, les yeux fermés sur ma conscience.

L'évasion comme unique routine face aux éclats de la nuit.

 

 

 

. « Si je savais dessiner alors je reproduirai mes rêves, avec plus de couleurs et des odeurs en prime. Les parfums font parfois voyager, comme une musique vous rappelle un vieux souvenir. C'est dans cette octave que je veux oublier mon être. Un nouvel orgasme auditif. »

Samedi 26 octobre 2013 à 15:28


Quand je n'étais qu'un enfant, mes songes m'effrayaient. Parfois je pensais aux mauvais esprits qui pouvaient débarquer pendant la nuit. Un voleur ou encore un méchant de dessin animé. Il fallait que je tourne mon oreiller dans le bon sens pour ne pas cauchemarder. Face à Tintin. Mais lorsque mes yeux étaient bien ouverts, alors plus rien ne m'inquiétait. Il ne restait plus en moi que de l'avenir et de l'insouciance. J'étais un aventurier. J'affrontais les dinosaures, buvais des poisons dangereux et défier de mon bâton de bois quiconque de mauvais intention pouvait s'approchait de moi.

L'imaginaire nous porte dans « une galaxie lointaine, très lointaine ». Cette dimension est tellement éloignée qu'elle n'est qu'en réalité la chose la plus proche de nous-même. En effet ces mondes résident en nous. L'infini à portée d'un battement de cils. J'ai peut être fermé les yeux trop longtemps dans ma tendre enfance, mais ce qui est sûr c'est que j'en suis sorti grandi. Ce long rêve étrange que l'inconscience de l'âge camoufle parfois, là où les limites entre amis imaginaires et personnes réelles se coïncident si souvent. Comment passer des heures avec des figurines en plastiques. Nous rêvons de téléportation, voilà chose faite depuis des siècles.


Je suis redevenu enfant, ou alors je n'ai pas grandi. Je reste un Peter Pan au pays imaginaire, guidant les enfants perdus. Mon ombre comme meilleure amie.

La téléportation peut s'effectuer de centaine de façons différentes. En se plongeant dans un livre, admirant un tableau, jouissant d'un morceau de musique, pratiquant un instrument, s'émouvant devant une pièce de théâtre, un film, brandissant un crayon face à la page blanche, laissant son esprit créateur prendre le dessus... C'est là la communion solennelle entre soi-même et son être. Ici réside secrètement la beauté de notre espèce, beauté en voie d'évolution constante. L'histoire de l'art peut s'avérer un bon livre de chevet pour quiconque tient à explorer le passé spirituel de son espèce. Le bon entendeur deviendra alors la synthèse de tous ces courants qui ont traversé la galerie du Temps. A chacun sa contribution dans la danse. Chaque acte s'inscrivant dans le grand livre imaginaire de votre histoire.


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