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L'Explorateur Moderne

Lundi 14 avril 2014 à 16:51

      Dans la chambre du poète, l'homme cherche. Une rime enfouie quelque part, peut-être en son être, peut-être dans le hasard. Une phrase qui transformerait les hommes, et les inviterait dans le royaume incontestable de la beauté. Là. Où les portent restent ouvertes même aux heures les plus sombres des humeurs passagères. Là. Où le courant d'air des idées claquent sur les murs de l'authentique émotion sincère. Entre philosophie et poésie se cache un plaisir aux mille voluptés, celui de l'exaltation des soupirs involontaires, celui d'un passé dûment conquis et amené dorénavant à se taire.
Alors l'humble écrivain brandit sa plume et s'arme de la déraison. Il oublie la suite logique des mots et décerne l'encre à la sueur de sa vie. Il vit la trans' créative, celle que nous recherchons tous avant de nous assoupir. 
Les mots défilent comme les soldats s'arment de leur fierté lors du 14 juillet. Le poète devient alors serviteur de la page blanche. Trahis par l'émois qui l'incombe, voici que quelques lettres le libèrent de sa tâche, ne serait-ce que pour un instant.

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Mardi 11 février 2014 à 15:02

Dare to believe.
A space inhabited by hope. The traditional white light at the end of the tunnel flashes on the highway of mishaps.
There are still children lulled by the rhythm of the holders of childish speech.

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Beyond the top of devastated trees, roots always keep their secrets to grow.
Raise his fist with a heart full of desire.
Disappointment rained in these days of winter ... it remains solid building of a new being that rebound from its ashes, like the old phoenix from stories of our past.

Lundi 3 février 2014 à 17:31

 Il y ait de ces sons qui vous transportent tant bien que mal dans un de ces états qui n'est déjà plus celui que vous dominez. L'être s'oublie. C'est là que l'exaltation touche son point fort et que vous n'êtes plus maître à bord. Vous ne voyez plus par vos yeux mais par vagues sonores. 

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Désertion des moeurs.
 Ivresse dans le bal dérisoire du LSD.
Un temple dressé à la gloire de la speed attitude.
Quelques silhouettes plus ou moins bien formées se charment sous les tempo d'une gloire ancestrale.
Les yeux restent fermés pour mieux apprécier la sueur des mouvements sexuellement orchestrés.
Un amour pour un autre.  
La vente aux enchères de la chaire tendre et charitable.
Chemins croisant,  destins flamboyants.
Un attache particulière s'invite dans les regards assouvis par l'apesanteur et l'alcool.

Mardi 19 novembre 2013 à 15:10

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Pris entre deux passagers, celui du Passé et celui du Futur. Serré à l'arrière d'une voiture. 

Il s'agit de continuer tout droit entre ces parois qui rétrécissent au fur et à mesure que le temps écoule ses grains au fin fond du sablier. Le sable y est et y restera. Dans sa chute il te percute et ricoche contre tes rides. Le vent te décolore les cheveux pour revenir à la nuance neutre et sereine: tu observes quelques pigments blanchâtres s'inviter au creux de ta tête.

Toujours aussi serré, comme le nouveau né étouffe dans son premier souffle, tu n'entrevois plus que la nostalgie de tes jours passés. Tu regardes à gauche, dans cette voiture défilant à toute allure. Le rétroviseur de ta vie semble refléter un autre que toi. Au loin tu observes ces lumières dans lesquelles tu as trop longtemps été éclairé. L'éclat du jour enjolive parfois l'aspect de l'homme. Dorénavant c'est une lune compatissante qui éclaire la voie de ton véhicule accélérant crescendo face à tes quiétudes.

Toujours aussi serré, tu n'oses plus regarder la dame de droite, tu ne sais même plus si elle est encore là. Ton regard s'obsède pour ce rétroviseur. Tu t'engouffres sur le passager Passé qui grossit au vu de tes ressentis.


Le chauffeur monte le son de la radio. Tu y entends tes premiers cris, reconnais la chanson de tes premiers baisers.


La place du mort est vide.
Le passager Futur a disparu.

Compressé contre la vitre tu regardes le ciel étoilé. Tu n'avais jamais pensé à le regarder aussi intensément que ce soir, curieuse compassion retrouvée dans la tranquillité d'un ciel immobile.

Tu l'envies et comme par magie ton chauffeur décide de t'y inviter. Il possède le passe.
Ta voiture semble voler au dessus de la route dorénavant. D'or est le moment d'avant. Tu es nulle part et surplombe le monde que tu as connu et reconnu depuis tant d'années. La route est noire. Les roues ne sont plus.


Tu planes et les autres passagers qui t'écrasaient tant semble avoir quitté le véhicule. Seul ton chauffeur mystérieux monte le son de la radio de ton existence. Les notes n'ont pas d'artiste. Tout n'est qu'élucubration du Présent ressenti. Ces sons t'apportent odeurs, images et présence de ceux que tu as aimé. Les battements de ton cœur s'emballent, c'est eux qui font avancer ton chariot vers les cieux. Tu es un passager céleste tout droit invité par ta noble existence.

Seul sur la banquette arrière, tu prends tes aises et te laisses emporter par cette douce sensation d'être en vie. Tu murmures quelques mots qui n'ont pas leurs appartenance dans le dictionnaire. Ils sont propres à toi, tous les phonèmes sont à la disponibilité de ton corps. Les rétroviseurs ont disparus. Les fauteuils t'engouffrent de leurs conforts, c'est comme l'un de ces moments entre l'éveil et le sommeil, lorsque ton esprit abandonne toute raison.

Le chauffeur t'invite alors à prendre place à côté de lui sans même qu'il n'émette une fréquence de son ou de mouvement. Tu admets ton rang et prends la direction la plus proche des étoiles. La voiture monte toujours plus haut mais ne semble plus avoir d'aspect matériel. Elle n'est que reflets lumineux avançant comme l'on nage de plus en plus profondément dans un océan. Tout devant toi n'est plus que lumières aveuglantes et sons assourdissants. Tous les goûts semblent absorber tes récepteurs, comme une overdose de parfums. Tu ne reconnais aucune de ces saveurs tellement elles sont nombreuses. Ton corps est compressé à tel point qu'il semble imploser et exploser à la fois, ne sachant plus quel état choisir.

Pourtant tu trouves toutes ces sensations des plus agréables. Plus de noir ni de lumière, tu n'entends plus le son du silence, tu ne sens plus ton enveloppe corporelle.

Le vaisseau a percuté une étoile.

Tu es le nouvel habitant de l'Infini.

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Dimanche 17 novembre 2013 à 13:42

 « A vos rimes Ô jeunes poètes, le vers que vous chercher vous attend de l'autre côté des songes, là où seule l'âme repose en paix. A vous de nous emmener dans cet havre armé de vos plus belles idées. Renversez le monde à votre guise et ne craignez aucun tabou. Après le coût du papier, de l'encre et de la sueur de votre vie, le voyage est gratuit. Qu'avez vous décidé de renverser? Nous sommes dans l'attente d'une respiration commune, alliant sublime et idéal. Nouveau regard pour une jolie péripétie. »

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Il est possible qu'en quelques mots une image jaillisse de derrière nos pupilles.

Je ne sais pas dessiner alors je me contente de cette technique ancestrale dont les enfants sont les professionnels. Qu'il est beau de voir les lettres se former d'elles-mêmes.

Un piano fait naufrage aux abords d'une île perdue. Trouverai-je une personne pour le réparer?

Près de cet endroit se trouve un arbre immense, ses branches sont des manches à guitare. Des milliers de cordes sonnent avec le vent. Elles sont comme des toiles d'araignées prisonnières de leurs extrémités. Au bas de cet arbre, des contre-basses forment un tronc solide et implacable, enraciner depuis des décennies dans une terre violette.

Un oiseau vient se poser, comme un chanteur d'opéra entrerai sur scène sous les applaudissements du public.

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