Plus aucune respiration si ce n'est la sienne. Celle au fond de l'eau. L'homme observe les quelques bulles qu'on formé son corps en plongeant. Le calme ne peut durer qu'un temps sinon c'est le trépas qui prendra le dessus. Seulement voilà, l'envie de se retrouver seul avec soi se fait rare et déjà il s'imagine en terminer ainsi. Que laisserait-il derrière lui?

Comme un boulet à la cheville. L'enfant de Nirvana se ballade entièrement nu dans l'eau de cette piscine mystique. Tous les grands esprits de ce monde se sont retrouvés une fois replongés dans le basson à l'eau miraculeuse. L'or de la planète bleue. Ils en sont ressortis avec les meilleures idées de leurs temps, attirant avec leurs pensées, leurs contributions qui feront qu'on se souviendra d'eux.

Seulement une fois au fond il faut le vouloir pour remonter à cette surface. La lumière là-haut est floue et mouvante.

Seulement mon poids s'est oublié et sans le savoir l'attraction m'éjecte, effet inverse, dans une propulsion sans égale. L'eau n'est plus que souvenir. J'ai soif de baignade interdite.

Les dauphins sont, parait-il, des créatures fascinantes.

Rattrape ta fée tant qu'il est encore temps. 

Des enfants poussant des vieillards en brouette. Il n'y avait plus d'ordre social. Une anarchie modeste était agréablement tombée, tout en douceur sur la scène de ma vie. C'était pour les artistes le temps de s'exprimer enfin. Chaque être humain ressortait son plus beau don au grand jour. Il n'existait plus de prison ni d'asile de fous. Tout était synonyme de Liberté. Plus aucune guerre ni aucun sacrifice inutile. Le monde tournait et les hommes soufflaient dans le sens du vent.

Chacun trouvait sa place, tout était haut en couleurs, de la musique à chaque coin de rue.

Les ailes des oiseaux symbolisaient la mascotte du quotidien de cette vie. La beauté appelait la beauté et ceci dans le cercle le plus vertueux que l'Histoire de l'Homme n'ai jamais habitée.

Les merveilles s'émerveillaient. La valse des voisins était déclarée. Se balader dans la rue c'était danser avec les inconnus, comme dans ces comédies musicales les plus kitchs du monde.

Il n'y avait plus aucune crainte, la béatitude touchait à son comble. Les contemporains ne comptaient plus les jours, ils les savouraient. Chacun se mettait sur son 31 ou se vêtaient des tenues les plus zens qu'ils puissent porter. L'œil de la mode battait des cils. La permission d'un monde entièrement affranchi de ses lourdes responsabilités semblait presque irréelle.

Les savant débattaient pour trouver le plus beau nom à la période vécue. Ce n'était plus les "30 Glorieuses", mais "L'infinie Liberté".

Je suis revenu du boulot et suis même devenu célèbre en slamant à Tokyo

Je suis devenu millionnaire et voyage toujours en première classe

Les femmes ont plusieurs seins et certaines une double face

J’ai déjà tenté quelques expériences homos

J'ai comblé les bulles d'une bande dessinée sans mots

J'ai vu un crocodile se mettre à me sourire

Je sais ce que ça fait de mourir

J’ai d'ailleurs revu des morts célèbres et sympathiques

La reine d'Angleterre est devenu un canon atomique

D’autres personnages fictifs ont hantés ma jeunesse

Maintenant je les regarde en rigolant avec paresse

J’ai trouvé les phrases les plus belles

J'étais musicien

J’ai dormi plusieurs fois avec elles

J'étais Technicien

J’ai fait le tour du monde et plusieurs fois celui de l'univers

Enfermé dans un micro-onde ou bousculé par Gulliver

J’ai déjà dormi dans un circuit de formule 1 après 6 ou 7 verres de vin

Volé plusieurs fois au-dessus d'un appart ' comprenant des merveilles

Il est vrai que la drogue donne souvent bien du sommeil

J'ai revécu quelques films à ma sauce et j'en étais souvent le héros

Je me rappelle du Magicien d'Oz, j'avais à peu près le même boulot

J'ai bien aimé passé la moitié de ma vie Ailleurs,

C'est avec ces histoires que je me suis réveillé chaque matin.

Faut dire que ça donne la pêche d'être une star hollywoodienne dans son lit

Boire son café, oublier, et recommencer de plus belle la prochaine nuit.

Rêver donne des ailes, et le tournis.

Prenons la société à nue, comme s'il n'existait absolument rien et que le vide était à combler par notre bonne volonté, par quoi commenceriez vous?

Comme un choix déterminant votre chemin, quelle voie emprunter en priorité?

Comment conserver les bonnes vibrations d'un monde aussi divers?

Faut-il souffrir pour réfléchir?

Entre normalité et différence.

Et si nous imaginions un monde sans plus aucun nom?

Du cerveau droit au cerveau gauche, mon esprit joue au ping-pong avec mon âme comme seul arbitre.

L'architecte de la vie a apparemment oublié de construire un cœur à droite. On lui pardonnera.